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Notre soliste a la langue bien pendue et ces sifflements sinistres finiront par me rendre complètement folle ! – Plutôt que de te plaindre, égoïste, songe au malheureux Augustin : si, contre toute attente, cette prophétie se réalisait… -- Mais il n’y a absolument aucune chance pour que ce soit le cas ! Même si la légende se transmettait sans encombre durant cinq générations, comment les dépositaires mâle et femelle, c’est-à-dire les irremplaçables papi et mamie dudit Augustin, se rencontreraient-ils ? – La légende dit : « L’homme [le futur papi, donc] n’aura de cesse de chercher sa belle ; il la reconnaitra à son rire ; ils vieilliront ensemble, heureux et amoureux pour toujours. » -- C’est complètement débile : comment pourraient-ils se retrouver comme ça, sur un rire ? – Mais ne me crie pas dessus comme ça, je n’y suis pour rien ! En plus, je suis d’accord avec toi que c’est débile ! – Que dit la légende en cas de stérilité du couple des grands-parents ou de la mère, Drucilla elle-même ? – Bonne question… mais ce cas de figure n’est pas répertorié dans la légende... – Ah ! C’est bien dommage, oui bien dommage vraiment, car alors, que faire ? Faudrait-il, pour que la légende sirdonesque s’accomplisse à tout prix, se tourner vers l’adoption ou avoir recours à la PMA ou même à la GPA ? – Alors là, c’est vérifié : ce lieu est l’antre des cauchemars… -- En plus, cette histoire dénote de la part de notre soliste une conception absolument rétrograde de la famille : si j’ai bien suivi toute l’histoire, c’est le père qui donne le nom et la mère qui donne l’âme, c’est d’un ringard ! Une question me tourmente… -- Oui, fillette ? – Que dit la légende concernant le père d’Augustin ? L’enfant héritera, si j’ai bien compris, du meilleur des sept générations passées du côté maternel ; quid du pédigrée paternel ? – Du père d’Augustin, la légende ne dit presque rien : il est « le mystère », « la part de l’inconnu ». La légende précise à propos de Drucilla qu’elle « serait bien avisée d’attendre de rencontrer son prince charmant pour procréer, mais, à la limite, le précieux Augustin peut très bien lui être donné par un n’importe qui ». –