La traversée des champs de betteraves
En route, mauvaise troupe ! Ne prenons pas racine à l’ombre de ce mur en toc, une longue journée de marche nous attend. Les boussoles pointent l’est de l’autre côté de cette porte tracée à la craie et, puisque s’acharner contre un dessin sur un mur n’a jamais mené aucun randonneur nulle part, mieux vaut snober la porte et contourner le mur de carton-pâte. Le détour ne devrait pas être long, ce mur, qu’on croirait tiré d’un studio du cinéma muet, mesure à vue de nez, trente pas, quarante tout au plus.
Tandis que nous contournons, profitez-en, internaute égaré, pour parcourir le lexique ci dessous. Il devrait vous intéresser aussi, Martine et Domec. Il sera à votre disposition tout du long pour faciliter votre marche, sera retouché au besoin ou, comme on dit sur Internet, ‘régulièrement mis à jour’.
Lexique à l’usage de l’internaute égaré
Le détour ne fut pas long en effet. Avez-vous eu le temps de parcourir votre lexique, internaute égaré ? Pressons le pas et marchons en ligne droite, plein est, jusqu’au Benghale.
[Alain, tu vois ces champs de betteraves à perte de vue ? Je te parie une danseuse qu’il s’y cache un arbre, non pas un hêtre, mais un jeune chêne et, suspendues aux branches basses, ses deux balançoires, Cordes-Jaunes et Cordes-vertes.]
Voyez comme la ballade s’annonce délicieuse : la terre, moelleuse amortit nos pas, la pente du sol est douce et pas un seul recopiage des divers variétés et vertus de la Beta vulgaris ne se profile à l’horizon. [mémère, si la culture des betteraves