Incipit
Par quel hasard avez-vous abordé sur ce coin de Toile, le mien ?
Qui que vous soyez, internaute égaré, soyez le bienvenu !
Je ne vous chasse pas, bien au contraire, mon hospitalité est même à ce point redoutable que je mets un point d’honneur à vous prévenir que vous perdriez votre temps à lire ce cahier au-delà de l’incipit : vous n’y comprendrez rien. Non que je vous crois idiot – je ne me permettrais pas -, mais pour la bonne raison que vous vous trouvez ici au début de la seconde partie d’un cahier écrit pour Kari, être hors du commun certes, mais que, sauf coïncidence sidérante, vous ne connaissez pas ; or, je n’ai nullement l’intention de vous décrire par le menu la curieuse relation entre lui et moi, d’autant que je n’y comprends rien moi-même, lui non plus manifestement, pas plus que je n’éprouve l’envie de vous résumer la première partie, manuscrite, de ce double opus.
Si vous persévérez quand même, grand bien vous fasse ! Sortez vos chaussures de randonnée, remplissez votre gourde, vous vous apprêtez à m’emboîter le pas, avec Martine, Domec et Augustin, pour une longue marche épistolaire sur la piste du tigre du Benghale, pérégrination blablatante durant laquelle, au passage, E. L. Holmberg, injustement calomnié en première partie, sera dûment réhabilité. Vous y êtes ? Ca grimpe dur !
Rangez vos souliers, malheureux internaute égaré ici par hasard : moi, je ne peux qu’écrire les pages qui suivent, mais vous ? Vous avez sans doute mieux à faire et nul ne vous force à les lire, ces pages, moi moins que quiconque.