Allons corbeau, grenouille, courage ! Il est temps de nous mettre en route sous peine de mourir de froid. Jamais vous ne m’abandonneriez seule à mon triste sort, n’est-ce pas ? (– Là, pour bien faire, il faudrait que vous hochiez la tête l’un et l’autre…) O merci, je dois dire que votre présence me réconforte, je fus tombée dans la déprime sinon, ou même carrément dans ce précipice, grenouille il faut nous sortir de là.

Gonfle ton ventre batracien, fait vibrer ta gorge et montre moi le chemin qui nous mènera à une cahute, une grotte, un refuge pour pèlerins, n’importe quel abri où faire du feu et, enfin, dormir.


D’accord pour le château perché sur la falaise, d’accord pour l’escalade nocturne dans un froid glacial (surtout en musique !) mais pieds nus ?

La plante de mes pieds a à peine apprivoisé la terre, à peine profité de la douceur de l’herbe sous le jeune chène aux deux balançoires, qu’il lui faut aussitôt se blesser au contact d’une roche aux arrêtes tranchantes… Ach ! que n’ai-je emporté mes chaussons !

  <   * Je suis là, n’aie crainte ! … Comment t’aider à sortir du trou >