Un entrepreneur mal inspiré, peut-être, qui prit l’initiative de placer sa réclame sur le tracé d’une autoroute à jamais fantôme…

Mais quid alors de la porte sommairement dessinée au verso et  comment expliquer la présence d’un parterre de roses trémières au pied des vagues ?

Doit-on plutôt soupçonner là le caprice d’un nouveau riche dont la fortune soudaine a dérangé l’esprit ? Il s’abandonne sans retenue à des lubies de dandy : posséder des terres dans la grande plaine hongroise et y faire venir, à grands frais, la mer ou, à défaut, sa représentation géante. Un illuminé pareil a très bien pu décider, dans la foulée, de tourner le film de ses rêves, un muet au décor minimaliste, « L’acharné des portes closes », puis, lassé de ne voir que des betteraves à la ronde, il aura fait pousser des plantes aux couleurs vives, même si on se demande bien pourquoi son choix s’est porté sur les roses trémières, « fleurs de vieux par excellence » pour le dire comme le cousin de ma perle.

Mouais…

Qui d’autre sinon ?

A passer d’hypothèses farfelues en conjectures extravagantes, nous voilà bien avancés, d’une grosse douzaine de kilomètres au moins. Le paysage alentour n’a guère changé mais, quand on se retourne, on ne voit plus de mur et les betteraves sont désormais hautes comme le pouce dans leurs sillons…

Vivement qu’un arbre vienne égayer cette morne plaine agricole…


Je… (ach ! la région est infestée de moustiques au bourdonnement détestable !)

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